NOCE rassemble plusieurs corps sonores à vocation résonante émus de diverses façons, dont la frappe est la plus commune et partagée — mais pas seulement.

C’est frappant. Frappe redoublée. Caressant. Caresses multiples.
Deux duos. Un double duo. Un quartette aux triangulations diverses.

Une grande machine à sons qui rutile à entendre autant qu’à voir ; les instruments qui la constituent s’agglomèrent un en seul corps, entre eux les distinctions s’abolissent.
Le son jaillit, éclate et scintille, murmure ou gronde ; l’inouï n’est pas impossible. De cet orchestre insolite émanent de délicieuses irisations issues du frottement entre le tempéré et le non tempéré. Le décor est planté.

Deux pianos, meubles à sons historiques pourvus de tables d’harmonie, élaborés au fil des siècles d’un occident artisanal et industrieux, s’agrègent aux singulières et toutes contemporaines tables-établis peuplées de percussions recherchées et choisies, uniques de conception, des percutants Sylvain Lemêtre et Benjamin Flament.

NOCE est né sous leur impulsion. Ils ont invité les pianistes Roberto Negro et Denis Chouillet à rejoindre le banquet, à venir prolonger leur duo de tables.
Leur affinité découle de longs compagnonnages ou de rencontres plus occasionnelles mais marquées d’une pierre blanche. Ce choix en connaissance de cause : l’intuition d’une couleur rêvée, déjà le début d’une écriture.

Outre leur identité commune d’instrumentiste-improvisateur et compositeur, tous les convives de NOCE font preuve, chacun à leur manière, d’un éclectisme certain, d’un goût affirmé pour les transgressions de genres musicaux, le saute-mouton des frontières supposées entre les styles et les pratiques, le dépaysement des boutures et les hybridations.